mardi 8 décembre 2009




Principaux artistes du pop art

Le pop art au Japon

Au Japon, le pop art est identifiable par ses sujets et son style réguliers. Beaucoup d'artistes japonais se sont inspirés des mangas et parfois de Ukiyo-e ou d'art traditionnel. L'artiste du pop art japonais le plus reconnu est actuellement Takashi Murakami du groupe d'artistes Kaikai Kiki, renommés pour leur production massive, le Superflat, un style surréaliste, post-moderne dont l'inspiration principale vient des mangas et de la culture urbaine japonaise. Ce style vise principalement la jeunesse et a un grand impact culturel. Plusieurs artistes, comme Yoshitomo Nara, sont reconnus pour leurs graffitis, d'autres, comme Takashi Murakami sont connus pour leurs figurines en plastiques. Un grand nombre d'artistes du pop art japonais utilise des images surréalistes ou obscènes voire choquantes dans leurs œuvres. Ces éléments attirent les adolescents et les adultes (bien que censé être moralement choquant, ou provoquant, ceci n'est pas considéré comme offensant au Japon.) Une métaphore habituelle dans le pop art japonais est l'innocence et la vulnérabilité des enfants et de la jeunesse. Des artistes comme Aya Takano ou Yoshitomo Nara utilisent les enfants comme sujets dans la quasi-intégralité de leurs œuvres. Alors que Yoshitomo Nara montre des scènes de colère ou de rébellions par des enfants, Aya Takano montre l'innocence des enfants en peignant des filles nues.

Le pop art en Espagne

En Espagne, le pop art est associé au « new figurative ». Eduardo Arroyo peut être admis comme artiste du pop art par son intérêt pour l'environnement ainsi que sa capacité à retranscrire « l'éventualité interconceptuelle de la notion absolue de la vie quotidienne ». Arroyo sera proche du courant français de la Nouvelle figuration.
Voiture cimentée, une œuvre de Wolf Vostell (Malpartida de Cáceres, Espagne, 1960).

Le pop art en Grande-Bretagne

En 1956, les membres de l'Independent Group participèrent à l'exposition This is Tomorrow au Whitechapel Gallery pour laquelle Hamilton créa le collage Just What Is It that Makes Today's Homes So Different, So Appealing?. Son travail est considéré comme le manifeste du pop art en Grande-Bretagne. Après This is tomorrow, Hamilton continua à développer les caractéristiques du pop art en exposant peintures et collages ayant pour sujets les voitures américaines, les biens de consommations et des pin-ups en tant qu'éléments d'une étude anthropologique ayant introduit le fétichisme qui deviendra un élément majeur du pop art. Hamilton est devenu un conférencier du Royal College of Art où il rencontra David Hockney ainsi que d'autres jeunes artistes qui développèrent le pop art en Grande-Bretagne. En 1961, Hockney, avec Peter Blake et R. B. Kitaj annoncèrent dans une exposition commune l'arrivée du pop art britannique.

Définition

Le terme « pop art » (abréviation de « popular art » ou « art populaire » en français), sous l'impulsion de John McHale[1], a été prononcé pour la première fois en 1955 par Lawrence Alloway, un critique d'art anglais qui faisait partie de l'Independent Group, groupe d'intellectuels travaillant sur le rôle de la technologie dans la société.

Mais ce qui caractérise profondément ce mouvement, c'est le rôle de la société de consommation et des déformations qu'elle engendre dans notre comportement au quotidien. C'est à partir de ce principe que les artistes américains vont mettre en évidence l'influence que peut avoir la publicité, les magazines, les bandes dessinées et la télévision sur nos décisions de consommateurs. Par la suite, ce mouvement va s'étendre et toucher d'autres domaines comme la mode, l'architecture, le dessin, etc.

L'accueil est très bon dès les débuts du mouvement, car le pop art est a priori simple et accessible. Les procédés utilisés par les artistes étaient souvent des nouveaux produits qui sortaient tout juste de cette société de consommation : acrylique, sérigraphie, etc. Les couleurs sont souvent vives et décalées par rapport à la réalité. Andy Warhol (1928-1987) est considéré comme l'un des pères du pop art.

Au-delà de la peinture, le pop art a usé des techniques picturales qui n'étaient auparavant pas considérées comme proprement artistiques, mais industrielles. Ce mouvement a perturbé le monde artistique d'autres manières, par exemple à travers la remise en cause du principe d'unicité d'une œuvre d'art. Andy Warhol reproduisait les siennes par centaines, parfois même par milliers, ce qui heurtait les idées classiques attribuant à une œuvre sa valeur car elle est unique.

Détail de la sculpture « LOVE » de Robert Indiana au LOVE Park de Philadelphie.

Le pop art utilise des symboles populaires, qui marquent l'inconscient dès l'enfance dans un but de désacralisation de l'œuvre d'art qui auparavant était réservée à une élite et qui ne couvrait que des sujets dit « importants ». De Mickey Mouse à Marilyn Monroe, en passant par Mick Jagger, l'admiration quasi-généralisée de certaines idoles y est exaltée de manière neutre ou non, selon l'artiste. La culture publicitaire de la société de consommation est une autre source d'inspiration (cf. Jasper Johns).

En France, le courant du Nouveau réalisme tire quelque peu sa substance de l'émergence du pop art.

Pop art

Le pop art est un mouvement artistique qui trouve son origine en Grande Bretagne au milieu des années 1949, sous l'impulsion de Richard Hamilton et Eduardo Paolozzi.

Un peu plus tard, au tout début des années 1960, c'est au tour du Pop art japonais d'émerger. Avec Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg ou encore Jasper Johns, c'est surtout la branche américaine qui va populariser ce courant artistique devenu majeur, en requestionnant la consommation de masse de façon plus agressive. Il s'agit principalement de présenter l'art comme un simple produit à consommer ; éphémère, jetable, bon marché...